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Rien ne sert de courir, il faut repartir à point

Alors qu’une accalmie se dessine dans la propagation du virus, la gestion de l’après-Covid-19 ne fait que commencer. La violence du choc laissera des traces, nous oblige et nous met face à des choix. Allons-nous vers un monde plus dur et inégalitaire ? Est-ce le momentum tant attendu pour renverser la table et imposer de nouvelles règles de jeu ? La France n’a jamais été avare de tribuns nous expliquant doctement la fin de l’économie et de la mondialisation. Mais en attendant, les entreprises vont devoir faire face à une nouvelle réalité.

Nous avons tous observé l’incroyable vulnérabilité de nos économies et à quel point l’externalisation (et la recherche du profit maximum) pouvaient aller à l’encontre de l’intérêt commun. Des totems économiques qu’on pensait immuables se sont effondrés en un tour de main. Le digital a vécu son baptême du feu avec une accélération prodigieuse de ses pratiques. De nouvelles habitudes de consommation, de travail, d’usage d’internet se sont imposées. Un retour en arrière apparaît d’autant peu probable que le redémarrage économique impose d’autres formes d’organisation.

En effet, dirigeants et managers vont devoir s’interroger sur leur mode de fonctionnement, leur stratégie, redéfinir leurs priorités en termes de compétences humaines et techniques, c’est-à-dire savoir s’entourer, donner du sens au travail de leurs équipes, définir ce qui doit être maîtrisé, délégué ou abandonné…

Tout l’enjeu sera de concilier cette nouvelle réalité et la nécessaire rentabilité inhérente à toute activité économique. Il y a peu de doutes que les équipes commerciale ou marketing ne soient pas mises à contribution au cours des prochains mois. Plus que jamais aller chercher de nouveaux clients, comprendre son environnement concurrentiel et les changements en cours se révéleront déterminants pour nombre d’entreprises sauvées par des aides d’Etat qu’il va falloir rembourser.

L’une des difficultés qui nous attend sera de conduire ces objectifs classiques en imaginant de nouvelles stratégies d’entreprises, c’est-à-dire en intégrant les critiques qui ont fusées lors de la pandémie (production locale, maintien d’activités stratégiques clefs, respect de l’environnement, etc.).

C’est dans ce contexte que le digital, qui doit rester un moyen et non une fin, a un rôle à jouer dans ce qu’il sait faire de mieux : croiser et gérer un niveau de data impensable pour un être humain en un temps record… et lui donner les éléments pour mener des réflexions innovantes et les appliquer.

Si ce défi aura été brillamment relevé, alors l’on pourra se dire que quelque chose de positif sera sortie de cette crise.

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